
Revenir aux origines. Des mots qui voyagent, d’un peuple à l’autre, portés par des voix, avant que l’écriture n’apparaisse. Souvent ce sont des chants, accompagnés par des cithares ou des lyres. Les récits se transmettent comme de l’or. De bras en bras, les images passent et puis se modifient, changent de visages, s’animent dans la nuit. Les mythes relient, donnent vie, corps à la pluie, l’orage qui menace. L’Aède (du grec ancien « chanter ») est le premier des poètes, voyageur qui déroule ses épopées. Parce que même les mots vont mourir. Alors, il faut les transmettre, les faire vibrer en nous, écouter les mondes que l’on porte encore, retrouver les traces, les vestiges de ces chants qui hantent même ; écrire, pour que même les mots qui meurent ne souffrent pas de n’avoir jamais été chantés.
L’écriture est un voyage, une aventure, une traversée.
Les mondes que l’on sillonne nous sont parfois connus, reconnaissables, par leurs odeurs, parfums de nos enfances, des terres que l’on a aimées, des êtres que l’on n’a pas compris ; parfois c’est cette matière même que l’on vient chercher en nous, dans le terreau de nos vies, au cœur des silences et des non-dits.
Et puis, d’autres fois, le voyage est plus mystérieux, lointain. On joue avec les images comme avec de la terre glaise, on modèle des visages, on leur donne des voix, on invente des rêves, des crimes, des monstres que l’on ne connait pas. On rit de leurs attitudes, des gestes de leurs corps, de leurs paroles aberrantes, on se demande d’où ça peut bien venir, toutes ces idées saugrenues qui défilent en nous, quand on est comme assailli, saturé par nos sons et nos représentations. On vit avec eux, pendant des mois, des années parfois. Ces êtres de papiers qui nous sont chers. On joue, comme des enfants, comme des comédiens, on joue à y croire.
Parce que l’on sait, que c’est dans les malles poussiéreuses que siègent les plus beaux trésors, que la fiction n’est jamais si proche de la vérité que quand on croit l’inventer. Alors, on retourne au grenier, on ouvre d’autres malles d’aventuriers et on écrit la prochaine histoire.
L’écriture est un voyage en solitaire.
Je vous propose de le faire ensemble.
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Les ateliers : retisser
le fil de vos histoires
Les visages du projet

Clémence Pieri
Enseignante de Lettres Modernes / Philosophie.
Créatrice d'Aèdes et Animatrice d'ateliers d'écriture.
Après une formation littéraire généraliste (hypokhâgne / khâgne) et une double licence de Lettres / Philosophie
à la Sorbonne, je me passionne pour la recherche
et les liens que l’on peut faire entre les œuvres modernes
du XXème siècle et la psychanalyse (romans de Samuel Beckett, Marguerite Duras). Cette quête, qui relie l’étude précise des outils narratifs à leurs fils inconscients
et imaginaires m’aide, j’en suis certaine, à construire
ensuite mes propres histoires.


J’enseigne la littérature depuis douze ans dans des collèges et lycées parisiens (École Alsacienne, Paul Claudel, Bossuet…). Et, au fur et à mesure de ma pratique, je me rends compte que la meilleure manière de transmettre le sens de ma matière, c’est d’animer des ateliers d’écriture dans mes classes. Tout prend sens, alors.
Les enfants et les adolescents s’installent autour des tables seuls ou en groupe, ils poursuivent l’histoire qu’ils ont commencé la veille, ne voyant plus les heures qui filent. Je passe entre eux, je les vois passionnés, les joues rouges, découpant des personnages dans du papier pour mieux se les figurer. Je suis subjuguée par leurs histoires, en particulier ceux qui, réfractaires me disaient, « Madame, moi je n’ai pas d’imagination » ou ceux qui, en bon compte d’apothicaire, ne cessaient de me demander, inquiets « Il faut écrire combien de lignes ? ».
La cloche sonne, ils ne l’entendent même plus, me demandent s’ils peuvent rester dans la salle. Il n’y a plus vraiment de notes, seule l’histoire compte et le plaisir de la lire aux autres, la joie, subversive aussi, d’avoir utilisé certains mots qu’ils pensaient interdits, ou d’imaginer des destins de monstres qui terminent bien.
Je continue d’enseigner à Lyon, et cette joie de porter leurs imaginaires ne me quitte pas.
En 2024, je décide de partir une année voir du pays et enseigner ailleurs, sur une île : c’est le rêve de départ. De l’eau, des oiseaux…et l’Italie. J’atterris donc à Venise, ville poétique, magique, fragile, nostalgique.
La beauté est presque saturante. La lumière prend des couleurs que seuls les livres racontent : rose, violacée, orange-feu. C’est sur cette terre
de pilotis que je termine mon premier roman, « Ici, l’eau est d’or », fresque familiale sur les secrets et les non-dits.
J’enseigne alors le FLE à l’Alliance Française et au Consulat.
Les palais s’illuminent le soir, je prends des chemins de traverse, j’aime l’hiver où le froid fait fuir la horde des touristes, je me perds dans des dédales où les ombres sont comme des capes qui s’échappent par les trouées de dalles. Je décide de monter mes premiers ateliers d’écriture dans cette terre d’eau qui monte, entre l’innommable beauté qui ravit, et l’absurde grotesque de ce que l’on en fait, à regret.

ECRITURES :
ROMAN
2024 – « Ici, l’eau est d’or ». Extraits disponibles (les premières pages ici)
CHANSONS
2022 – « Louves » (projet d’écriture musicale)
NOUVELLE
2012 – « Jamais plus, le silence ».
POESIES
2009-2013 : Poésies diverses.
Elisa Despiney
Responsable Communication et Identité graphique

C’est lors d’un voyage humanitaire à Madagascar que je rencontre Elisa,
et depuis, nous décidons que cette aventure sera la première d’une longue série. Passionnées par les rencontres, les découvertes de pays, les cultures, l’histoire des endroits que nous traversons, nous échangeons autour de projets que nous voulons faire naître, dans le domaine de l’art, de la culture, du théâtre, de l’écriture.
Animées par ce désir, toujours persistant, de tisser du lien entre « ceux qui nous lient », cette curiosité, de donner sens aux rencontres qui nous passionnent – et quoi de mieux pour percer à jour les intimes vibrations du monde, que de passer par le prisme de l’art, de la créativité qui libère – nous décidons donc, de monter notre propre structure. Ce sont par exemple grâce à nos documentaires que nous poursuivons cette aventure, au fil des inspirations réciproques.
Ces ateliers d’écriture sont un prolongement de ce même désir de saisir la beauté dans tout ce qui nous relient aux autres et provoquent en nous des émotions bienfaisantes.
Elisa Despiney est Responsable communication depuis plus de dix ans.
Après des études dans la communication et l’audiovisuel et suite à plusieurs expériences en agence, dans le secteur du tourisme et du cinéma, elle a travaillé pour un syndicat agricole afin de mettre en lumière les problématiques des agriculteurs, lors de portraits vidéos, de reportages terrains, d’articles. Elle défend aujourd’hui les droits de ceux qui font vivre les théâtres, au sein du syndicat de La Scène Indépendante à Paris.




